Prince of Persia: The Lost Crown – le test sur Nintendo Switch du jeu d’aventure
C’est toujours un grand plaisir de tester un jeu du studio UBISOFT MONTPELLIER. Avec des perles vidéoludiques comme Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre, dont nous célébrons le 10ème anniversaire cette année, le studio montpelliérain a bien grandi. En 2024, le studio lance Prince of Persia: The Lost Crown. Alors, que vaut ce dernier jeu ? Voici le test de Prince of Persia: The Lost Crown sur la Nintendo Switch.
Les photos ont été prises lors des deux premières heures de jeu pour éviter tout spoiler sur la suite du jeu et laisser la découverte aux joueurs des différents biomes.
Développeur : Ubisoft Entertainment Éditeur : Ubisoft Entertainment Genre : Plateformes, Action Date de sortie sur Nintendo Switch: 15 janvier 2024 Réseaux Sociaux : Facebook | Twitter | YouTube | Instagram Acheter le jeu en édition numérique : eShop Nintendo Acheter le jeu en édition physique : Amazon | FNAC | LECLERC | CDiscount | Darty | Micromania | Cultura | Rakuten |
La Perse est en danger
En proie à de nombreux dangers, le royaume de Perse est sous la protection d’un groupe de guerriers d’élite appelés les Immortels. Dirigés par Vahram, les 7 frères et sœurs d’armes ont combattu et gagné de nombreuses batailles ensemble, au nom de Thomyris, la Reine de Perse.
Un jour, le fils de la Reine, le Prince Ghassan, est enlevé. La Reine convoque les Immortels pour une mission de sauvetage qui les conduit au Mont Qaf et à sa Cité Ancienne. C’est une terre mystérieuse mais aussi le foyer de Simurgh : Dieu du Temps, de la Connaissance et Protecteur des Perses. Cependant, il y a un problème, et un problème de taille, puisque Simurgh a disparu depuis 30 ans.
Depuis, quelque chose ne tourne pas rond : le temps ne suit pas son cours naturel. Les chronologies s’entremêlent, comme si tous les êtres vivants étaient maudits par des anomalies temporelles…
Votre rôle ? Vous le sentez venir ? Bien deviné ! Vous allez incarner un de ces immortels, et pas n’importe lequel puisque vous allez jouer le plus jeune, à savoir Sargon.
Le souci de l’immersion avant même de jouer
Comme vous le savez certainement, s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à UBISOFT en général, c’est son souci d’être au plus près de l’immersion lorsqu’il s’agit de l’immersion. Ce souci du détail est visible dès la première minute du jeu, avant même de commencer notre aventure. Une fois la partie lancée, comme dans la grande majorité des jeux, vous devrez choisir vos préférences.
UBISOFT a eu l’idée, pour renforcer l’immersion, d’ajouter le Persan en langue audio ! C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, cela signifie beaucoup. Enfin, beaucoup… cela signifie que l’immersion sonore sera au rendez-vous, et c’est déjà un bon point.
La suite est un peu plus classique, puisqu’il faudra choisir le calibrage ou encore l’accessibilité. À noter qu’énormément d’efforts ont été faits sur ce dernier point.
Autre fonctionnalité plutôt sympa, le choix du mode de jeu. UBISOFT a pensé à tout le monde, que ce soit pour les joueurs les plus aguerris ou ceux qui souhaiteraient être un peu plus guidés. Avant de commencer votre partie, deux choix s’offriront aux joueurs :
- Mode exploration : Ce mode permet une exploration avec un minimum d’informations pour découvrir le monde “par soi-même”.
- Mode guidé : le jeu placera des icônes sur l’emplacement du prochain objectif pour faciliter le déplacement en jeu.
À noter que ce choix n’est pas définitif et qu’il est possible, en jeu, de passer d’un mode à l’autre.
Le jeu fait décidément les choses en grand puisqu’il vous permet de choisir entre quatre niveaux de difficulté : apprenti, guerrier (difficulté standard), héros ou immortel. Et même cinq, car le jeu vous permet de choisir une difficulté personnalisée : choix de la santé des ennemis, de leurs dégâts, de la difficulté d’effectuer des parades, la fenêtre d’esquive, tout est personnalisable !
Prince of Persia : The Lost Crown fait bien les choses dès le début du jeu puisque le tutoriel est bien mené. Pas le temps de réfléchir, celui-ci vous enseigne les rudiments du combat et des déplacements.
Le boss de cette introduction servira “d’examen final”, puisqu’il exigera de mettre en œuvre ce que vous avez appris précédemment dans le tutoriel pour être vaincu : esquiver, parer, frapper ! Le jeu débloque progressivement les fonctionnalités, laissant au joueur le temps de les appréhender.
L’exploration: digne d’un vrai Metroidvania ?
Prince of Persia : The Lost Crown est un Metroidvania. Et disons-le très clairement, il adopte tous les codes des Metroidvania. Par-là, on veut dire que tous les chemins mènent peut-être à Rome, mais avant d’atteindre Rome, il vous faudra maîtriser certaines compétences.
Car oui, comme tout bon Metroidvania qui se respecte, vous serez parfois bloqué dans votre progression : une plateforme trop élevée ou trop éloignée, un mur qui vous bloque pourtant cassable, impossible d’aller plus loin sans avoir débloqué la bonne compétence.
Mais pas de stress, encore une fois, il s’agit là d’un Metroidvania, et non pas d’un simple jeu de plateforme linéaire. Le jeu aime nous le rappeler.
On peut cependant regretter le manque d’originalité. Les joueurs ayant déjà joué à des jeux tels qu’Ori ou Dead Cells ne seront pas surpris par les environnements.
L’exploration joue un rôle très important dans le jeu. Vous pourrez ainsi trouver des quêtes annexes (au nombre de 9), des trésors, des objets cachés et d’autres surprises. Éparpillés sur la carte, vous trouverez également des Arbres Wak-Wak.
Ces arbres jouent un rôle très important, car ils font office de points de sauvegarde en cas de mort. Vous serez alors téléporté au dernier arbre avec lequel vous aurez interagi. Sur les boss, en cas de trépas, le jeu se veut un peu plus “clément”, puisque vous recommencerez le boss au début du combat, sans avoir besoin de refaire le trajet.
Les Arbres Wak-Wak permettent également de modifier votre personnage (comme les amulettes et éclats d’Athra dont on parle dans le test juste après) ou encore de régénérer (récupérer sa vie, recharger les potions, etc…).
Un jeu exigeant ?
Autre particularité des Metroidvania, ils sont exigeants. Prince of Persia: The Lost Crown ne déroge pas à la règle. Le jeu est exigeant. Il fait partie de ce genre de jeux, où si vous prenez trop de confiance, il vous punira. Et alors, ce sera un retour sans sommation au dernier Arbre Wak-Wak. Mais encore une fois, tout dépend également du niveau de difficulté choisi au préalable ! On parle ici dans le cas où vous avez réglé le niveau de difficulté selon votre “réel” niveau. Mais pour faire simple: la première partie du jeu est relativement accessible. En revanche, la deuxième se révèle être un peu plus ardue.
Des boutiques sont également dispersées à travers le monde pour dépenser les ressources que vous avez gagnées. Là aussi, nous sommes sur du très classique dans le genre Metroidvania.
Petite particularité cependant dans le jeu, vous pourrez “marquer” certains endroits en prenant une photo dans le jeu via la croix directionnelle bas. Par exemple, un coffre trop haut et inaccessible à l’instant T ? On appuie sur la croix directionnelle bas et hop, un signe s’affiche sur la carte du jeu, accompagné de la photo. Très pratique pour l’avenir et pour revenir sur les endroits marqués une fois qu’on a débloqué plus de capacités !
Pour finir sur la partie exploration du jeu, comme tout bon Metroidvania qui se respecte, le danger vient de vos ennemis, mais pas seulement ! L’environnement pourra aussi vous jouer quelques tours. Que ce soit des pièges qui demanderont un peu de réactivité ou des ennemis capables de vous atteindre même en étant sur une plateforme inférieure ou supérieure, le danger peut venir de partout.
Sargon, Ô Immortel
Comme nous l’avons vu précédemment, vous dirigerez “l’immortel” Sargon. Ce dernier aura fort à faire dans un monde qui ne vous veut aucun bien, car même s’il s’agit d’un immortel au sens honorifique, Sargon est loin de l’être réellement. Il pourra alors compter sur plusieurs aides. Pour ceux qui se posent la question de savoir si l’on peut changer son style de jeu, Sargon ne possède qu’une arme (enfin, pas tout à fait). Cependant, vous pouvez agir sur d’autres leviers.
Voici des éléments qu’il faudra maîtriser dans l’aventure. Lorsque les ennemis attaquent, vous pouvez esquiver leurs attaques avec une glissade bien sentie, en passant sous leurs jambes (ou avec un bond en arrière). Ce genre de déplacement peut s’avérer judicieux en fonction des ennemis, surtout s’ils sont résistants de face. Le jeu propose plus de 60 ennemis différents.
La parade possède son propre système et c’est clairement une force du jeu. Toutes les attaques peuvent être bloquées, sauf les attaques dites inarrêtables, déclenchées avec une Lumière Rouge sur l’ennemi. Cette lumière des attaques ennemies est importante dans ce Prince of Persia: The Lost Crown, car elle vous indiquera comment parer. Une Lumière Jaune, cependant, signifie que l’ennemi effectue une Attaque Téméraire. Ces attaques peuvent être parées, et même mieux, elles déclenchent une animation de contre-attaque très puissante. Et disons-le très clairement, c’est très plaisant !
Les Éclats d’Athra
Une des forces du jeu est la gestion des Éclats d’Athra. Mais qu’est-ce que ces éclats ? Pour faire simple, il s’agit de “compétences” puissantes. Sargon pourra en équiper deux à la fois. Chaque fois que vous toucherez un ennemi, cette barre se remplira. Une fois pleine, vous pourrez utiliser votre Éclat d’Athra. Que ce soit une compétence d’attaque capable de transpercer tous les ennemis face à vous, ou de soin, libre à vous de les choisir. Une autre particularité de ces éclats est qu’ils ont un niveau. Les éclats de niveau 1 demanderont de remplir la barre d’Athra une fois, tandis que les éclats de niveau 2 exigeront de remplir la barre deux fois. Et pour le niveau 3 ? Vous avez bien deviné. C’est logique, mais très efficace en jeu.
Sargon possède des amulettes. Ces dernières font office d’avantages passifs. Vous pourrez équiper sur votre personnage un certain nombre d’amulettes (augmentation maximum possible): accroitre vos dégâts, aide pour trouver des objets cachés, augmentation de la santé, etc… ces amulettes vous apporteront des avantages. Ces dernières peuvent être également améliorer. C’est au total 38 amulettes qui sont présents dans le jeu.
Une optimisation quasi-parfaite
Pour terminer la quête principale, il faudra compter entre 20 et 25 heures. Tout dépend, encore une fois, de votre niveau et du niveau de difficulté choisi.
L’ambiance sonore est bien présente, quoique souvent discrète. Elle ne fait ni trop, ni pas assez, sachant se faire oublier et revenir au bon moment, lorsque l’opportunité se présente à l’écran.
Durant le test, des ralentissements ont été constatés, comme par exemple dans la Forêt Hyrcanienne (problème corrigé lors de la mise à jour 1.1.0). Bien qu’ils aient été rares, ils peuvent parfois être un peu gênants. On a la sensation que le jeu présente des fuites de mémoire dans certains passages. On espère une mise à jour future pour régler ces problèmes qui surviennent de manière inopinée.
Prince of Persia: The Lost Crown
Prince of Persia: The Lost Crown réalise un petit exploit en proposant un metroidvania adapté à tous les niveaux de joueurs. Que vous souhaitiez découvrir le genre ou que vous soyez déjà un habitué, le jeu propose une expérience adaptée à chacun. C'est un très bon Metroidvania ! Cependant, on regrette les quelques ralentissements qui surviennent de manière inopinée.