En juin dernier, Nintendo a poursuivi James Williams, plus connu en ligne sous le pseudonyme “Archbox”. Ce dernier est accusé par l’entreprise japonaise de violer ses droits d’auteur numériques en vendant des copies piratées de jeux pour la Nintendo Switch.
Grâce à la publication de documents judiciaires, dévoilés par le site GameFile, on sait désormais comment Nintendo a remonté la trace du prétendu pirate, en partant de zéro.
Reddit : Archbox a laissé trop d’informations personnelles
Tout a commencé en 2023, lorsque Nintendo a décidé de faire appel au cabinet d’avocats Mitchell Silberberg & Knupp pour enquêter sur les fameux “freeshops”, des boutiques en ligne où sont proposées des copies piratées de jeux Switch.
Le cabinet a décidé de concentrer ses recherches sur le pseudonyme “Archbox“. En cherchant des informations à partir de ce pseudonyme, ils ont retrouvé un message sur Reddit, dans lequel un “Archbox” expliquait qu’il vivait près de Phoenix, en Arizona, et qu’il avait étudié à l’université Midwestern. Ils ont également retrouvé un message datant de 2015, où un certain “archbox” (encore) avait posté sur le subreddit r/phoenix que “l’université Midwestern possède une clinique d’optométrie très réputée. Vous êtes d’abord examiné par un étudiant, puis par un médecin.”
Peu à peu, Nintendo et le cabinet d’avocats ont pu remonter la piste et collecter de plus en plus de preuves. Aux alentours de février 2024, ils ont finalement réussi à associer le pseudonyme “Archbox” à un certain “James Williams”.
Avec ces nouvelles informations, le cabinet d’avocats Mitchell Silberberg & Knupp a obtenu deux adresses email liées à un “James Williams” vivant en Arizona. Le piège se referme sur “Archbox”, qui avait commis une erreur, sans le savoir…
Service de réparation Nintendo, bonjour !
Nintendo a demandé à un employé de saisir ces adresses email dans la base de données du service de réparation. Bingo : deux commandes de réparation, passées par James Williams, ont été retrouvées, avec une adresse de livraison précise dans la ville de Surprise, en Arizona. Nintendo en est désormais certain : ils ont retrouvé le véritable “Archbox”.
Petit détail “comique” : James Williams a demandé la réparation d’un produit Nintendo (le type de produit n’a pas été révélé par Nintendo) deux jours avant de recevoir sa mise en demeure.
Une fois l’adresse du présumé pirate retrouvée, Nintendo lui a envoyé la notification via FedEx, et celle-ci a été signée par James Williams à sa réception.
Suite à cette mise en demeure, James “Archbox” Williams a envoyé un mail à Nintendo dans lequel il déclarait “coopérer avec Nintendo, dans la mesure de ses moyens“. Les avocats de Nintendo précisent cependant que James Williams nie catégoriquement avoir porté atteinte à la propriété intellectuelle de Nintendo.
Ces documents ont été partagés à la demande du tribunal, qui a requis des preuves de la part de Nintendo pour démontrer que l’entreprise japonaise a bien tout mis en œuvre pour contacter la personne accusée de pirater ses jeux. Ces preuves ont été demandées après que Nintendo a affirmé que James Williams avait rompu toute communication et n’avait pas plaidé sa cause devant le tribunal dans les délais impartis.
Comme quoi, on ne se rend pas toujours compte des traces laissées sur Internet… Le prétendu pirate en a fait les frais !
images : Nintendo