Garden Life: le test sur Nintendo Switch de la simulation cozy de jardinage
Les jeux de simulation sont de plus en plus populaires auprès des joueurs. Cependant, un style de jeu avait été jusqu’à présent plutôt abandonné, on pense par exemple au jardinage. Le genre le plus courant restant un voisin proche, avec l’agriculture et les jeux de fermes qui pullulent dans le domaine des jeux vidéo. Garden Life: A Cozy Simulator a donc cette lourde tâche de combler un trou pour les fans de jardinage. Alors, on équipe son sécateur, ses gants, son arrosoir, et on plonge dans la vie passionnante d’un jardinier.
Développeur: stillalive studios Éditeur: Nacon Site: Voir le Site Officiel du jeu Genre: Détente | Simulation | Jardinage Date de sortie sur Nintendo Switch: 14 mars 2024 Réseaux Sociaux: Twitter | YouTube | Twitch Acheter le jeu: eShop Nintendo | Amazon | Darty | FNAC | CDiscount | Micromania |
En hommage à Robin…
Derrière son aspect simulation de jardinage, Garden Life a une histoire. On vous appelle à la rescousse, Robin étant plus là, le jardin communal tombe en pérdition. Mauvaises herbes et jardin non entretenu, de quoi donner des sueurs froides aux fans d’Animal Crossing. Car oui, comme tous les jeux du genre, vous allez prendre un bâtiment qui tombe en ruine, pour lui redonner une seconde vie. Sauf que dans le cas présent, il s’agit du jardin communal. Votre tâche est donc de faire renaître ce jardin.
Tout d’abord, deux modes de jeux sont proposés: un mode Histoire et un mode créatif. Leurs noms respectifs sont bien portés, puisque tout est dit. Le mode Histoire vous permettra de suivre l’histoire du jeu et d’avoir une progression. Le mode créatif s’apparente à un bac à sable, où vous serez libre de créer sans contrainte.
L’histoire n’est des plus brillantes. Elle servira avant tout de fil conducteur lors de votre progression, comme un tutoriel géant. Le jeu ne vous laissera jamais tomber. Au cours de cette histoire, vous ferez la rencontre de divers habitants de la ville. Représentés par des illustrations, ils feront progresser l’aventure. Cependant, on trouve dommage de ne pas voir ces personnages face à nous ou même se promener dans l’environnement. Que ça soit en boutique ou lors de “leur venue” dans le parc communal pour vous proposer des quêtes, on ne les voit pas. Seule leur représentation dessinée dans une fenêtre et leur dialogue seront affichés. On se sent un peu seul finalement dans le jeu qui manque de vie, puisqu’on ne croise personne.
Les quêtes de l’histoire s’avèrent être au final des commandes à réaliser. Au fur et à mesure que le jardin grandit, vous pourrez créer diverses compositions de vos propres mains.
Que ça soit la création de bouquets ou créer des objets de l’environnement, le jeu apporte une touche de crafting, très appréciable. Ce craft permet également de se faire de l’argent par le biais des ventes, déblocable dans l’histoire en terminant une quête (qui arrive dès le début du jeu).
Détail qui fait grincer des dents, l’optimisation sur Nintendo Switch. Mettons les pieds dans le plat: ça rame encore et toujours. Même si le jeu reste jouable, il faut reconnaître que l’optimisation est à la ramasse. Le jeu a déjà un peu de mal à tourner lors des belles journées, donc sous période de pluie… pas besoin de faire un dessin. Cependant, encore une fois, nous ne sommes pas dans un metroidvania et le jeu reste jouable. Si vous voulez acheter le jeu, et que vous avez un bon PC, vous voyez où l’on veut venir. On espère un patch pour régler ce soucis à l’avenir.
En parlant de décor, l’ensemble est plutôt cohérent. Nous sommes sur un mix cartoon / réalité qui apporte une touche bien unique au jeu. L’ensemble est plutôt correct, même si certaines textures font peur, notamment le gros arbre qu’on voit en arrivant dans le jeu. Maintenant que le décor est planté (sans jeu de mot), passons au cœur du jeu, à savoir le jardinage.
Qui ose peindre mes roses en rouge ?!
N’est pas la Reine de Coeur qui veut. Cependant, ça tombe bien, puisqu’on ne vous le demande pas. Par contre, on vous demandera de redonner vie au jardin communal et comme vous vous en doutez, vos talents de jardinier seront demandés. Car oui, le jardinage est le cœur du jeu. Le reste, comme l’histoire, ne servira que de prétexte pour englober tout ça. Vous passez le plus clair de votre temps dans le jardin communal.
Mais alors, comment se passe une journée en jeu ? Tout d’abord, comme nous l’avons vu, le jeu présente des quêtes. Ces quêtes influenceront vos journées et certainement vos plantations. Si on vous demande un bouquet de roses rouges, vous allez semer des roses rouges pour répondre à la demande. Cependant, pas de stress de temps. Les quêtes peuvent être complétées quand bon vous semble. Le jeu met un point d’honneur à rester cosy et zen. C’est un détail qu’on apprécie. On peut ainsi créer le jardin que l’on désire à côté des quêtes demandées. Ces quêtes vous débloqueront des objets utiles ou de l’argent.
Armé de votre équipement, vous allez planter des graines. Ces graines devront être arrosées pour pousser. L’arrosoir vous permettra ça, voire même un tuyau d’arrosage acheté au magasin en ville. Mais attention, il faudra prendre soin de ses créations. Car comme dans la réalité, toute plante a des besoins et doit être entretenue. Pour se faire, vous pourrez donc arroser, mais aussi mettre de l’engrais. Cet engrais peut se créer en mettant dans le bac à compost les déchets végétaux que vous trouverez dans votre jardin, comme les mauvaises herbes. Comme vous vous en doutez, l’engrais permet à la plante qui le reçoit de voir sa croissance augmenter.
Des nuisibles pourront également attaquer vos plantes, un petit coup d’insecticide bien placé et hop, ça ne sera qu’un mauvais souvenir. Il est également possible de prévenir l’attaque des nuisibles en conservant certaines mauvaises herbes ou en installant des hôtels à insectes, ce qui a pour effet de repousser ces attaques.
Une fois que votre bébé aurra poussé, il faudra le tailler. Et là, ça demande un boulot qui s’avérera être répétitif. Car chaque jour, il faudra plus ou moins tailler vos plantes. Déjà, pour leur donner un aspect correct, mais aussi pour récupérer des boutures. Ces boutures serviront par exemple au crafting. Muni de votre sécateur, c’est une rude besogne qui vous sera demandée au quotidien !
Vous l’aurez compris, on se retrouve rapidement face à une boucle de gameplay, qui est certes l’essence même du jardinier dans le jeu. Mais on aurait aimé plus de tâches qui sortent de cette boucle, comme des évènements extérieurs. Dommage. Cependant, on ne va pas se mentir, c’est assez satisfaisant de voir une graine devenir une belle plante. Et pour les fans des 100%, sachez que chaque plante possède une variation de couleurs. On parlait un peu plus tôt d’Animal Crossing, si on vous dit “Tulipes”, vous voyez où l’on veut en venir ? Oui, il existe dans Garden Life: A Cozy Simulator cette variation de couleur. Il faudra alors “grind” les graines pour obtenir des plantes aux couleurs variées. À vous de découvrir les conditions ! On se prend vite au jeu.
Néanmoins, on regrette la gestion de l’inventaire. Celui-ci est vraiment mal conçu sur Nintendo Switch. Après quelques heures de jeu, ça devient un calvaire de devoir trier ses graines. On aurait aimé un mode triage automatique, comme il en existe dans de nombreux jeux, permettant de trier les graines par genre et les rassembler dans un unique stock en cas de doublon. De plus, il aurait été intéressant que les différentes zones de stockage soient prises en compte lors de la fabrication d’objets. Le jeu nous oblige à transporter les matières premières dans notre inventaire pour qu’elles soient comptabilisées dans la fabrication d’objets. Pourquoi ne pas avoir inclus les rangements prévus pour les graines ou encore les boutures dans le processus de fabrication ?
Détail cependant très intéressant, puisque le jeu suivra un cycle d’heures et de saisons. Le soir, vous devrez prendre le bus pour rentrer chez vous, et revenir le lendemain, tel un véritable employé. En fonction des saisons, certaines plantes seront plus propices que d’autres à s’offrir à vous. Et votre arrosoir vous remerciera lors de l’automne… un peu moins lors de l’été. Au cours du test, on a trouvé que certaines journées passaient cependant un peu trop rapidement. On aurait aimé avoir un peu plus de temps pour accomplir un peu plus de tâches. Néanmoins, encore une fois, il n’y a pas de stress de temps ou de contrainte de durée, donc passer une journée n’est pas non plus pénalisant. Le jeu n’est pas là pour vous imposer un game-over injustifié.
La “ville”
Autre endroit que vous allez visiter au cours de votre aventure est la ville. Enfin ville, il faut le dire rapidement car cette “ville” est au final un environnement assez restreint, puisqu’il s’agira d’une place. Vous pourrez compter tout d’abord sur un magasin. Ce magasin, spécialisé du jardinage, vous vendra des graines, des décorations, des améliorations et tout ce qui vous sera utile pour améliorer le jardin communal dont vous avez la charge.
Votre stand de vente sera également présent sur cette place. Une fois débloquée (assez rapidement), vous pourrez y déposer vos bouquets créés, vos créations ou objets, pour être vendus dans la nuit. Même si on aurait aimé que ce point soit un peu plus développé. À l’image d’un Stardew Valley, on dépose les objets sur le stand, et ces derniers seront vendus dans la nuit.
Et comme on aborde Stardew Valley, parlons du dernier bâtiment en ville, puisque dans ce dernier, il faudra compléter une sorte d’encyclopédie de plantations. Cela se rapproche du centre communautaire, quoi que l’intérêt dans ce Garden Life est plutôt négligeable et n’apportera pas grand-chose.
À la différence d’un centre communautaire de Stardew Valley, ici il s’agira d’œuvre d’art (sous forme de “squelette”) sur laquelle poser des boutures pour voir l’évolution de chacune d’entre elles. Ça reste sympa à faire, mais ça n’apporte au final pas grand-chose.
Enfin, on va parler du mode créatif, ce dernier comme son nom l’indique, permettra avant tout la création de votre jardin. Pas d’argent et autres joyeusetés, ce mode s’apparente à un bac à sable. Les graines seront disponibles dans votre armoire à graines.
La clé pour le test de Garden Life sur Nintendo Switch a été fournie par NACON. Merci à eux !
Garden Life: A Cozy Simulator
Avec une progression satisfaisante en mode Histoire, le jeu a beaucoup à offrir aux fans de jardinage. Du côté des défauts, on regrette cependant l’optimisation sur Nintendo Switch. Le jeu rame et présente de nombreux bugs d’affichage ; on espère une mise à jour dans le futur pour optimiser le jeu. On ne peut que vous conseiller, si vous en avez la possibilité, de vous tourner vers la version PC.
Les Plus
- Progression satisfaisante
- Le côté zen est totalement assumé
- Une bonne variété de fleurs
- Les variantes de couleurs
Les Moins
- Une optimisation sur Nintendo Switch à la ramasse
- Une sensation de répétitivité après quelques heures
- Des bugs d’affichage, notamment à distance, avec des fleurs qui apparaissent ou disparaissent
- On se sent terriblement seul
- Une gestion de l’inventaire et du menu catastrophique
- Des journées beaucoup trop courtes