NEVA le test sur Nintendo Switch du jeu de plateforme aventure.
Nomada Studio, le studio derrière GRIS, revient avec sa nouvelle création, NEVA. Après avoir abordé un thème assez lourd dans leur précédent jeu, à savoir la mort, le studio catalan explore cette fois-ci des thèmes un peu plus légers (et encore…), mais tout aussi touchants : les parents, les enfants et l’environnement.
Comme d’habitude, les images du test ont été capturées durant la première heure pour éviter tout spoil et vous laisser la découverte du jeu, de ses biomes et de ses environnements.
Développeur: Nomada Studio Éditeur: Devolver Digital Site: Voir le Site Officiel du jeu Genre: Plateformes | Aventure | Casse-tête | Action Date de sortie sur Nintendo Switch: 15 octobre 2024 Réseaux Sociaux: Twitter | YouTube | Instagram | Twitch Acheter le jeu (précommande) Amazon (Standard / Deluxe) | FNAC (Standard / Deluxe) eShop Nintendo (numérique) France (19.99€) | Belgique (19.99€) | Canada (25,99$) | Suisse (CHF 28,00) |
Alba et Neva
Suite à une introduction qui annonce la couleur et qui est (déjà) remplie d’émotion, nous voilà en train de diriger notre protagoniste, Alba. Alba ne sera pas seule durant cette aventure, puisqu’elle sera accompagnée par un étrange louveteau nommé Neva.
Comme annoncé dans l’introduction du test, plusieurs thèmes sont abordés dans le jeu. Celui de la relation parent-enfant est le plus frappant et vous accompagnera tout au long de vos aventures.
Durant la première partie du jeu, Neva est encore un “bébé”. À l’image d’un enfant, Neva aura tendance à se disperser en découvrant le monde. Il faudra donc la guider, lui montrer la voie ou parfois lui courir après lorsqu’elle se laisse emporter par sa curiosité.
Mais Neva est encore jeune et faible face aux dangers du monde. Il sera de votre ressort de protéger le louveteau, car contrairement à GRIS, des phases de combat seront présentes dans le jeu.
Cependant, la vie fait que tout être grandit. Votre louveteau, Neva, ne sera pas exempté de cette progression. Si “fragile” dans le premier chapitre, Neva s’imposera de plus en plus. De fait, elle grandira et avec cette croissance viendront d’autres problèmes, chacun inhérent à une étape de la vie. D’un louveteau sans défense qu’il a fallu guider, Neva deviendra une adolescente pleine de fougue, puis une adulte robuste. À chaque étape de la vie viennent ses problèmes et ses envies. NEVA (le jeu cette fois-ci, et non le louveteau) retranscrit à merveille chaque étape de la vie vécue par les parents.
Cette progression dans le jeu se fait via un système de chapitres, chaque chapitre représentant une saison : Été, Automne, Hiver, Printemps. Ce changement de saison marquera une étape de vie pour notre louveteau qui progressera alors en âge.
Qu’on se le dise : cette relation entre Alba et Neva fonctionne divinement bien !
Un metroid-neva ?
Maintenant que la base de NEVA, à savoir notre duo, a été abordée, entrons plus en détail dans le jeu. Contrairement à GRIS, qui se veut être une “balade graphique”, notre protagoniste, Alba, peut mourir. Elle devra faire face à de nombreux ennemis, qui représentent cette fois-ci un autre thème abordé par le jeu : la destruction de l’environnement. Pour tous les joueurs qui ont déjà joué à un jeu comme Ori, on peut retrouver quelques similitudes, que ce soit en termes d’environnement (les fameux corbeaux) ou de mécanismes de gameplay, à un degré certes moindre. Cette montagne au loin peut aussi nous rappeler Journey. Les développeurs étant fans de ces deux derniers jeux, il s’agit sans doute d’un petit clin d’œil.
Très rapidement dans NEVA, Alba pourra utiliser son épée et combattre, que ce soit des ennemis ou l’environnement.
Et voilà une bonne surprise qui s’offre à nous : là où on pourrait croire à une “énième balade”, le jeu propose un côté combat digne de certains platformers. Esquive, double saut, attaque plongeante, NEVA propose toute une panoplie de mouvements.
Plus tard dans l’aventure, il sera même possible d’utiliser Neva dans les combats ou de chevaucher votre compagnon pour parcourir de longues distances.
Toutefois, ne nous méprenons pas, le jeu n’est pas un Soulsvania/Metroidvania et n’en a pas la vocation. Il n’y a pas de zones qui bloquent et nécessitent de revenir plus tard (quoique le débat se pose pour l’Hiver) et le jeu se veut très linéaire. Cependant, ces phases de combat apportent un dynamisme très appréciable, d’autant plus qu’elles sont bien construites (même si ça reste simple dans les mécaniques). Si l’on devait chipoter, on pourrait parfois regretter des hitbox hasardeuses. Mais rien de bien méchant !
Le niveau de difficulté global du jeu est par ailleurs juste ce qu’il faut : pas spécialement compliqué, mais apportant une bonne dose de défi si on ne fait pas attention. Une petite mécanique très sympa des phases de combat permet de récupérer un peu de vie en donnant des coups successifs. Là aussi, c’est parfaitement dosé et pas “abusé”. De plus, en cas de mort d’Alba, le joueur reprend assez proche de l’endroit où il a échoué. Un petit mot sur les énigmes : elles n’ont rien de compliqué en soi et ne vous bloqueront pas dans la progression.
Néanmoins, Nomada Studio a pensé aux joueurs qui veulent vivre une aventure plus détendue en proposant un mode de difficulté appelé “mode histoire”. Ce dernier propose une avancée sans risque de mort. On ne peut que vous conseiller le “mode aventure”, qui permettra de vivre l’aventure comme elle a été prévue. À noter qu’il est possible de passer d’un niveau de difficulté à l’autre, en pleine partie.
Un environnement magnifique et sublimé
Toujours sous la houlette de l’artiste de GRIS, Conrad Roset, l’environnement de NEVA est absolument sublime. Chaque scène, chaque tableau, chaque pas de notre duo nous fait ressentir cet art dessiné à la main, si propre au studio. On sent tout l’amour de l’artiste pour l’œuvre, à chaque plan. Visuellement, c’est assez bluffant. De plus, comme mentionné plus tôt dans le test, le système des saisons fait en sorte que nous nous retrouvons avec des décors toujours variés et différents, même si le ton général reste similaire.
Cependant, un petit défaut de ce style artistique est qu’il peut parfois être difficile de distinguer ce qui est une plateforme utilisable de ce qui est simplement un décor/fond. Certaines scènes peuvent prêter à confusion, même si, dans l’ensemble, c’est très réussi. Là aussi, c’est histoire de chipoter !
Mais cet environnement n’est pas “qu’un coup de peinture” qui nous servira de toile de fond, puisqu’il joue un rôle important dans le gameplay. Au cours de l’aventure, on retrouvera des Cairns de guérison. Comme leur nom l’indique, ces Cairns permettront à notre héroïne de récupérer ses points de vie.
En plus de ces Cairns de guérison, les développeurs ont pensé aux joueurs qui aiment explorer. Des fleurs sont dispersées dans chaque chapitre, souvent dissimulées dans des endroits cachés ou difficiles à atteindre. Là aussi, aucun spoil, mais cela vaut le coup de toutes les trouver !
Mais qu’est-ce qu’une belle scène sans une bande sonore à la hauteur ? Ce ne serait que la moitié d’un chef-d’œuvre. Heureusement, NEVA nous offre les deux : une bande sonore qui se marie parfaitement avec les différents tableaux. La musique sait être discrète quand il le faut et devenir épique au bon moment, toujours avec un ton très juste. Elle a également cette magnifique capacité d’amplifier nos émotions.
En ce qui concerne la durée de vie du jeu, NEVA a été terminé en un peu moins de 5 heures pour le test (en mode aventure et en jouant très tranquillement). À noter qu’il est possible de choisir les chapitres individuellement (pour revenir en arrière et trouver les fleurs sans avoir à “refaire” le jeu depuis le début). Petit mot sur l’optimisation : aucun problème de latence ou de framerate n’est à signaler. Le jeu tourne parfaitement bien sur Nintendo Switch !
NEVA réussit à retranscrire à merveille la relation parent-enfant. À cela s’ajoute l’inquiétude quant à sa sécurité dans un monde changeant et sombre…
La clé pour le test de Neva sur Nintendo Switch a été fournie par Devolver Digital. Merci à eux !
Neva
Neva est un chef-d'œuvre artistique. Ce genre de jeu redonne foi au milieu vidéoludique, qui tend à se perdre dans des productions de plus en plus semblables (hors de la scène indé). Cependant, si vous êtes une personne très émotive, préparez-vous à verser une petite larme ou deux. Mais c'est tellement bon !
Les plus
- La relation incroyable entre Alba et Neva
- L'environnement magnifique
- Un niveau de difficulté bien dosé
- Les combats permettent de casser le rythme et sont bien réalisés
- La bande son
- Un jeu qui joue sur les émotions
- Aucun ralentissement gênant à signaler sur Nintendo Switch
Les moins
- Même si l'environnement est magnifique, on peut (dans de rares cas) confondre le décor actif avec ce qui est simplement un fond
- On aurait aimé une ou deux heures de jeu en plus !